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DIDIER MIGNOT PARLE SERIEUSEMENT DE LA CRISE DU LOGEMENT

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didier mignot

Je vais apporter quelques réponses au dernier éditorial de M. Meignen par le biais de plusieurs billets sur cette page Facebook dans les jours qui viennent.

La dernière prose du maire dans le N° 100 du journal municipal est une provocation de plus, totalement inacceptable pour un éditorial d'un journal municipal financé par l'ensemble des contribuables de la ville.

Celui qui se disait être le maire de tous les Blanc-Mesnilois est en fait l'homme d'un clan politique qui utilise des moyens municipaux pour sa propagande. 
Heureusement qu'il disait « ne pas faire de politique ». Je connais des hommes de droite plus honnêtes…

Je ne reviens pas longuement sur le titre de son éditorial (cf mon billet précédent sur Facebook) qui nous renvoie à la plus sombre période de notre histoire dont M. Meignen semble nostalgique. 
Le maire utilise sans vergogne des références à l'histoire et salit ainsi ces hommes et ces femmes qui ont sacrifiés leurs vies pour en finir avec le fascisme qui malheureusement ressurgit aujourd'hui. 
La période que nous vivons devrait inciter un élu de la République à davantage de responsabilité sur ce grave sujet.

Comme toujours dans les propos de M. Meignen, cet éditorial est un mélange d'approximations, de mensonges, de manipulations ou encore d'interprétations fausses et douteuses de mes propres écrits.

Plusieurs remarques donc sur cet éditorial qui a au moins le mérite de ridiculiser le maire, au Blanc-Mesnil et dans les villes voisines. Curieuse manière de faire rayonner la commune !

Le logement : 
Je persiste et je signe. Près de 8000 personnes attendent un logement social dans notre ville. (et il est vrai qu’il y a aussi 8 322 logements sociaux)
En disant que je confonds demandes de logements et nombre de logements sociaux M. Meignen manipule une coïncidence de chiffres. 
Je n’ai pas parlé de demandes de logements, encore moins de nombre de logements, mais bien de personnes en attente d’un logement. Ce qui est différent quand même !

Cette manipulation est cependant révélatrice de l’approche qu’a le maire d’un des plus gros problèmes posé aux blanc-mesnilois et aux Franciliens : l’accès au logement.
Là où il y a de la souffrance humaine, M. Meignen ne voit que des chiffres.

Pourtant derrière chaque demande, derrière les 3726 demandes, il y a des familles, des enfants, des femmes et des hommes qui n’en peuvent plus d’être mal logés.

M. Meignen, habitant du 16ème arrondissement de Paris, ne sait pas ce que c’est que vivre dans un logement trop petit ; de réviser ses examens sur le coin d’une table de cuisine ; de dormir sur le canapé, dans une intimité malmenée, pour laisser la chambre aux enfants quand ceux-ci ne sont pas amenés à dormir à même le sol faute de place ; de ne pas pouvoir décohabiter de chez ses parents pour vivre sa vie ; d’être contraint de vivre sous le même toit en cas de divorce, de violences conjugales… etc.

Sachant que le nombre moyen d’habitants par logement est de 2,8 à 3, faites le calcul, elles sont là, les près de 8 000 personnes dont je parle.

Par exemple, les 64 logements de la cité Floréal dont le maire va signer le permis de démolir, ne concernent pas 64 locataires, mais sans doute entre 150 et 200 personnes.

Précision supplémentaire sur les chiffres : en décembre 2014, il y avait 2350 demandes de logements émanant de Blanc-Mesnilois qui demandaient Blanc-Mesnil en premier choix, auxquelles il faut ajouter environ 600 demandes de plus venant de non Blanc-Mesnilois ou de Blanc-Mesnilois ne demandant pas Blanc-Mesnil en choix N°1. 
Soit plus 700 demandes en 5 ans, ce que M. Meignen appelle un « nombre assez voisin de ce qu’ils nous ont laissé en partant » (environ 2000 personnses….)

Quant au taux de rotation (88 logements en 2018) il est plausible, car depuis des années, il est autour d’une centaine de logements par an pour ce qui est des propositions possibles à faire par le maire.

Mais là encore, chassez le naturel antisocial de M. Meignen, et il revient au galop ! 
Ainsi ce faible taux de rotation s’expliquerait par le fait que des locataires pratiqueraient la sous-location. Celui qui aime tant les chiffres, là par contre, n’en donne aucun. 
Ah ces salauds de pauvres, en plus, sont des fraudeurs !

Pas un mot, par contre, sur le manque de logements alors que tout le monde sait qu’il faut au moins construire 500 000 logements, accessibles à tous, en île de France pour résoudre cette crise majeure. 
Toujours et encore le petit bout de la lorgnette, pour mieux stigmatiser, diviser, opposer ceux qui souffrent.

Enfin autre remarque, et non des moindres, sur ce thème. M. Meignen nous dit « que les agents recenseurs pourraient en dire long sur le sujet ». Ah bon ? mais qu’en sait le maire ? Comment sait-il cela alors que ces agents sont tenus à la plus stricte confidentialité ? C’est inquiétant…

 


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