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GENERATION.S SE LANCE DANS LA BATAILLE POUR LA TENUE D'UN REFERENDUM SUR LA PRIVATISATION D'ADP

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Génération

Le 9 mai dernier, le Conseil Constitutionnel avalisait l’ouverture de la première phase d’un Référendum d’Initiative Partagée au sujet de la privatisation d’Aéroports De Paris (ADP). Dès le 15 juin, Génération-s partira à la récolte des 4,7 millions de signatures nécessaires pour permettre la tenue du référendum et sera de toutes les initiatives unitaires pour empêcher définitivement ce nouvel acte de la liquidation de notre patrimoine commun.


Le transfert de 9 000 kilomètres de concessions autoroutières au secteur privé s’est révélé avoir été un désastre financier pour l’Etat et aurait pu servir de leçon à Emmanuel Macron. Les 27 milliards d’euros de dividendes qu’ont engrangé Vinci, Eiffage et Abertis depuis 2006 représentent autant de pouvoir d’achat perdu par les automobilistes ou de financements qui auraient pu abonder un fond d’investissement dans une mobilité durable. Pourtant, les arguments ne manquent pas dans le cas de la privatisation d’Aéroports De Paris. L’entreprise est largement rentable et a rapporté 175 millions d’euros de précieux dividendes à l’Etat en 5 ans. Il s’agit d’un actif stratégique de l’Etat qui assure des missions de sécurité cruciales et qui s’inscrit dans un schéma global d’aménagement du territoire en Ile-de-France. Plus encore, se priver de marges de manœuvres relatives à la mobilité aérienne qui est la plus polluante de toutes paraît soit fou soit extrêmement cynique à l’heure où l’urgence climatique se fait intenable.

Loin d’un renouveau de la politique, la politique économique d’Emmanuel Macron s’inscrit parfaitement dans la volonté de la droite conservatrice des Reagan et Thatcher de brader les biens publics, propriété de l’ensemble des citoyens. Après l’électricité, le gaz, les télécoms, les concessions autoroutières, les aéroports de Toulouse, Lyon et Nice, et bientôt la Française des Jeux, Emmanuel Macron s’inscrit dans la tradition néolibérale et avait décidé de s’en prendre aux Aéroports De Paris. Heureusement, l'initiative parlementaire a permis de suspendre le processus. Il faut maintenant transformer l'essai en obtenant les signatures nécessaires.

Alors que les citoyens expriment plus fort que jamais leur volonté d’une démocratisation de l’économie à travers les mouvements sociaux récents, des « gilets jaunes » aux marches pour le Climat, la réussite de cette première expérience de Référendum d'initiative partagée est capitale. Or, les premiers éléments de mise en oeuvre du recueil des signatures par le ministère de l'Intérieur, via les circulaires préfectorales récemment transmises, sont inquiétantes. En effet, il semblerait que le dispositif prévu soit minimal : possibilité de signer par voie non dématérialisée garantie uniquement dans les chefs lieux de canton, absence de campagne nationale audiovisuelle... Nous exigeons que toutes les mesures soient prises par le gouvernement, et garanties par le Conseil Constitutionnel, afin que les citoyens puissent se saisir massivement de ce premier "RIP".

 

Suite à la première victoire parlementaire permise par une mobilisation sans précédent des parlementaires qui a permis l’ouverture d’une phase de consultation citoyenne, les militant.e.s et élu.e.s de Génération-s seront dès le 15 juin sur le terrain pour récolter les signatures. Ces 4,7 millions de signatures, que Benoit Hamon avait d’ailleurs proposé de ramener à 1 million de signatures lors de la campagne présidentielle de 2017, représentent un seuil immense. Pour y arriver, un front commun est indispensable, et Génération-s prendra part à toutes les initiatives communes allant dans ce sens.

 


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