Précarité accrue, niveau de vie en dessous du seuil de pauvreté, carrières hachées, retraites incomplètes : actuellement, les femmes perçoivent en moyenne 42% de pensions de retraites de moins que les hommes. Une inégalité qui ne peut que s’accroître avec la réforme que cherche à nous imposer  E. Macron et son gouvernement. 

Le calcul de la pension sur l’intégralité de la carrière pénaliserait en premier lieu les femmes, qui sont encore massivement tributaires de la charge du foyer familial et seraient les premières victimes de ce nouveau système en raison de leurs carrières professionnelles majoritairement plus hachées que celles des hommes. 

Nous marcherons le 8 mars, aux côtés de nombreux mouvements féministes, pour rappeler que :

- De nombreux métiers majoritairement féminins, notamment dans le secteur du soin, voient la pénibilité de leur travail niée : infirmières, sage-femmes, aides soignantes…
- 40% des femmes partent actuellement à la retraite avec une carrière incomplète, le recul de l’âge de départ accentuerait ce phénomène.
- A l’heure où le gouvernement a déjà refusé, en dépit du vote de l’Union Européenne, d’étendre le droit au congé paternité, le nouveau système de retraite serait la pénalisation assurée pour les femmes qui doivent interrompre leur carrière et assumer seules la responsabilité d’élever leurs enfants.
- En France, un mariage sur deux se solde par un divorce. Pourtant, dans sa réforme,  le gouvernement prévoit malgré tout la suppression de la pension de réversion en cas de divorce, ce qui n’aurait pour seul effet que celui d’accroître la précarité des femmes concernées.

La marche du 8 mars sera également l’occasion de rappeler nos engagements :

- Contre les violences sexistes et sexuelles : 6 femmes sur 10 sont victimes de harcèlement sexuel sur leur lieu de travail au cours de leur carrière
- Pour l’égalité salariale : l’écart de salaire entre les femmes et les hommes est de 26%. Le réduire, c’est augmenter mécaniquement les cotisations
- Contre le travail précaire : 80% des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes. 
- Pour la réduction du temps de travail : pour mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle, pour le partage de la charge mentale, pour lutter contre la double journée de travail.