Depuis quelques jours, nous assistons à un bien étrange ballet aux carrefours de nos rues. Depuis des décennies la commune du Blanc-Mesnil avait implanté des colonnes pour permettre aux associations locales, aux syndicats et aux partis politiques d'avoir un espace de libre expression. Ces colonnes avaient pour objectif de servir la liberté et d'éviter le collage sauvage d'affiches pour protéger l'environnement.
Depuis le début de cette semaine ces espaces de la liberté d 'expression sont enlevés par une décision de la municipalité de droite extrême.Décidément depuis avril 2014, la municipalité d'extrême droite met tout en place pour bâillonner, le débat démocratique, la liberté d'expression.
Chacun s'en souvient, le premier acte de la municipalité de droite extrême a été d'expulser les syndicats CFDT, CGT, FO, FSU de la bourse du travail Pierre SEMARD. Par ce geste elle indiquait son choix de soutenir le MEDEF dans son choix de détruire le contrat social de la République. Ainsi, elle se rend complice de la tentative de remise en cause du code du travail. Ce geste de la fermeture de la Bourse du Travail n'est pas anodin puisqu'il s'agissait de remettre en cause une liberté fondamentale des salariés celle de défendre ses droits et de la liberté de pouvoir s'organiser librement pour agir pour développer le progrès social et économique.
AINSI DES LE DEBUT DE SON MANDAT, LA MUNICIPALITE DE DROITE EXTREME INDIQUAIT CLAIREMENT SON CHOIX DE FAVORISER LA REMISE EN CAUSE DU DROIT DU TRAVAIL ET DE LA LIBERTE D'EXPRESSION DES SALARIES.
Cette remise en cause de la liberté d'expression se poursuit par le dépôt de plainte en diffamation contre Folio du Blanc-Mesnil, par la tentative d'expulsion de son logement de l'auteur de la bande dessinée Titi Gnangnan. Par l'écriture d'articles déstabilisants à l'encontre d'association refusant de faire allégeance. Par le refus de mettre à disposition des salles de réunion à des associations culturelles ou de défense de l'intérêt général.
C'est aussi le transfert de la gestion des MPT à une officine de droite l'IFAC, pour supprimer l'animation citoyenne de ces équipements de quartier. Même pratique vis à vis de la Régie de quartier. Il en va de même pour le CASC (comité d'entreprise des fonctionnaires territoriaux) transférer à une association extérieure, parce que le conseil d'administration élu n'était pas conforme à la volonté politique de la municipalité de droite extrême.
Au train où vont les choses avec l'imagination liberticide de la municipalité de droite extrême , tout peut-être à craindre.Les élus de l'opposition ne vont-ils pas être contraint de demander une autorisation écrite pour commenter les décisions de la municipalité de droite extrême.
Mais tout cela est aussi une bonne nouvelle, c'est l'expression d'une équipe qui en moins de deux ans a déjà peur pour son avenir. Les départs ou les licenciements,les absences de celles et ceux « des quartiers populaires» le soulignent, l'espace politique de la droite extrême se rétrécit. Tout cela est apparu lors du deuxième tour des élections régionales où la liste Meignen/Pécresse n' a fait que 36% des suffrages exprimés au Blanc-Mesnil.
Ce rétrécissement électoral a pour conséquence qu'au sein du noyau dur le municipalité de droite extrême, la stratégie du couple conseiller spécial/le maire, commence en sourdine àêtre remis en cause. L'autoritarisme du maire réel (le conseil spécial) est de moins en moins supporter. Être conseiller départemental et délégué LR de la circonscription ont éveillé, quelques ambitions bien légitimes, à 14 mois des élections législatives.
La destruction des espaces de liberté d'expression montre que la peur a changé de camp. Cette stratégie du bunker assiégé en est la démonstration. La nervosité et la suspicion règnent.
Il n'en reste pas moins inadmissible, que la liberté d'expression soit rayer d'un trait de plume, pour permettre à la majorité de droite extrême de régler ses problèmes politicards internes.