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AIMER, SOUTENIR LE SPORT OU SE SERVIR DU SPORT ET DES SPORTIFS!

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Bms judo minimes 1

Samedi 9 et dimanche 10 décembre 2017, Le Blanc-Mesnil Sport Judo sera présent à la Coupe de France minimes, au vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines. 8 judokas représenteront le BMS-Judo, 3 filles et 5 garçons. Elles et ils sont tous prêts à en découdre pour monter sur la plus haute marche du podium.

Le judo est une passion Blanc-Mesniloise. Cette passion se concrétise aux début des années soixante par la création du club Maéda, au centre social ALFA, au cœur de la cité des Tilleuls. Le Maéda va devenir mythique et l'un des plus grand club français « Maéda BMS-Judo » au cours de la décennie 90. Des grands présidents, des grands professeurs,des grands sportifs. Comme dans toutes les aventures humaines, le succès est aussi porteur de crise. Résultat, Blanc-Mesnil aime tellement le judo qu'elle a deux clubs.

Tout au long du mandat municipal 2008/2014, nous avons été plusieurs à tenter la réunification. Réconciliation qui devait permettre de protéger la personnalité des deux clubs. La forme aurait pu être la création d'une entente, chacun gardant sa personnalité et mettant le meilleur en commun. Cela n'a été pas possible, nous avons, ici, à Folio, un regret que ce ne fut pas possible, d'autant que nous étions fortement engagés pour cela.Mais, faisant de l'autonomie et de la liberté des associations notre pierre angulaire, nous avons respecté ce choix.

Dès le début, du mandat municipal 2014/2020 la nouvelle municipalité conformément à sa pratique politique s'est engagée dans une stratégie de l'utilisation de l'image des sportifs à des fins de communication politique, pour ne pas dire de propagande. La championne Annabelle Euranie membre du BMS-judo a été subventionnée pour lui permettre de participer aux Jeux Olympiques. Or, quelques mois après, le responsable du club, citoyen de notre commune, comme cela en est et était son droit, à participer aux élections départementales.

Cet engagement citoyen a été, alors, considéré par la municipalité de droite extrême, comme un crime de lèse majesté vis à vis du Maire lui aussi candidat. Dès lors, cet acte de non allégeance, fait que le club devient l'association à abattre.

Cette situation met en exergue la nature de la pratique de l'actuelle majorité municipale. Le sport n'a d'intérêt qu'à la condition qu'il serve ses intérêts. La municipalité de droite extrême ne soutient pas les sports, ne soutient pas les sportifs, elle se sert du sport.

Depuis, des semaines et des semaines,ici, nous soulignons l'inégalité de traitement qui est fait dans le journal « municipal Le Lauristonnois » qui, de manière quasi systématique oublie de valoriser les résultats du club BMS judo, en mettant en exergue uniquement ceux obtenus par l'ESBM-judo. Nous notons, néanmoins une légère modification dans le n°73 puisqu'une athlète du BMS Judo apparaît. Certes, il s'agit surtout pour le journal « municipal » de valoriser la situation de l'ESBM-judo. Soyons clair et précis, il ne s'agit pas pour nous de minimiser les résultats des athlètes de l'ESBM-judo. Ils sont réels.

A ce moment, de notre propos, il nous faut aborder la manière dont l'ESBM-judo est devenu l'un des meilleurs clubs de l'héxagone. Cette performance a été obtenue en moins de 2 ans. Pour cela, il faut préciser que la majorité des champions actuels membres de l'ESBM-judo ne sont pas le résultat de l'action de formation de ce club, mais,le résultat d'un transfert massif des judokas, en particulier, du judo club de Levallois qui au bord de la banqueroute ne pouvait plus payer ses athlètes. Bref, Le judo club de Levallois disparaît, ses judokas réapparaissent à l'ESBM-judo. Cela ne nuit en rien à valeur des sportifs, mais cela relativise la part de club dans celui-ci.

Donc, ce succès d'où vient-il la réponse est claire, le succès provient de l'argent qui ruisselle massivement vers la trésorerie de l'ESBM-judo. De cet argent nous ne savons rien, hormis qu'il proviendrait du sponsoring des entreprises travaillant pour la ville.

L'ESBM-JUDO, reçoit et cela est normal des subventions votées par le conseil municipal, mais celles-ci ne peuvent pas lui permettre d'assurer les salaires et les cotisations sociales des champions qui font aujourd'hui sa notoriété. Comme vous le savez pour l'attribution des subventions surtout lorsqu'elles dépassent 50 000€, les associations doivent fournir leur bilan et le rapport de leur commissaire aux comptes, or malgré des demandes récurrentes ces documents ne sont pas soumis au conseil municipal, pourquoi ?

Ce manque de transparence a de nombreux inconvénients, le conseil municipal ne connaît pas les sociétés et le niveau des masses financières qu'elles distribuent à ce club, cela entraîne un autre problème, la méconnaissance de la manière dont ce fric est utilisé. Cette situation ouvre un autre série d'interrogations le sponsoring sert-il qu'aux actions sportives de club.

Petit rappel, sur le sponsoring, ne nous faisons aucune illusion, il ne coûte rien aux entreprises qui le distribuent, il est compris dans le montant de la facture des travaux ou des services qui est payée par nos impôts locaux et cerise sur le gâteau, il est déductible des impôts des sociétés. Bref, la petite musique des néo-libéraux de la majorité municipale qui affirme que cela ne coûte rien aux finances locales est un gros mensonge.

Le choix du professionalisation du judo dans notre ville par la municipalité de droite extrême, car depuis deux ans l'ESBM-judo n'a plus aucune autonomie de décision, comporte des avancées immédiates en terme de notoriété, mais, il ne manque pas de dangers. Le premier est que cette notoriété se fait au détriment de la formation des jeunes Blanc-Mesnilois, le deuxième qui n'est pas le moindre, qui dit professionnalisme dit transfert d'un club à un autre, aujourd'hui l'ESBM-judo brille de la disparition du club de Levallois, mais, elle n'est pas à l'abri de la même mésaventure, en effet le sponsoring n'est nullement la garantie d'un financement pérenne. De plus, la concurrence effrénée peut aussi entraîner des transferts massifs vers des clubs aux assisses financières et la notoriété plus fortes, tel que le PSG-judo dont la figure emblématique est le championTony RINNER.

Certes, la situation peut-être grisante, voire euphorique.Elle est aussi d'une dangerosité et d'une précarité extrême pour le club, les responsables, les sportifs et elle est aussi porteuse d'une régression pour ce sport sur notre commune.

Pour nous le sport, c'est l'un des meilleurs moyens de créer du lien sociale, du vivre bien ensemble. La professionalisation du sport conduit à la réduction des moyens de tous ces clubs qui vivent que grace de l'engagement de centaines et de centaines de Blanc-Mesnilois, qui lavent les maillots, conduisent les enfants sur les terrains, et mettent la main au portefeuille, en un mot cela réduit la citoyenneté. Avec l'argent sans odeur, les choix, les décisions, passent de l'Assemblée Générale des adhérants ,aux managers, ainsi la démocratie participative et citoyenne est bafouée.

Cette stratégie de l'argent roi est le trait commun de Macron et de Meignen, ces néo-libéraux qui pensent que tout doit être subordonnéà la création de profits. Comment ne pas interpréter, les manœuvres du gouvernement autour du Centre National pour le Développement du Sport (CNDS) comme des moyens supplémentaires d'accroître le poids de la finance sur toutes les activités humaines.

Ne nous faisons pas d'illusions la main mise de l'argent sans odeur sur le judo et sur le football dans notre ville, si cela peut faire illusion, il s'agit avant tout pour l'actuelle municipalité de réduire la place et l'intervention des Blanc-Mesnilois dans les activités sportives. Lorsque l'on réduit la place des citoyens, des bénévoles dans la vie associative c'est que l'on souhaite masquer la réalité et les conséquences des choix qui sont effectués

 

 

 

 


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