Notre pays est dans une crise morale, politique, sociale, économique, écologique d'une extrême gravité. Le mouvement en cours a eu pour déclencheur la hausse des carburants, mais il met en exergue un accroissement sans précédant des inégalités sociales et un accroissement très important du nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, il souligne une baisse du pouvoir d'achat des salaires et des pensions et li montre le développement des inégalités territoriales.
Dans le même temps les modes de production, la course aux profits et l'avidité de la finance mondialisée a conduit à un dérèglement climatique qui met en péril l'existence même de la planète bleue. Les politiques néo libérales à l'oeuvre ne font qu'accèlerer ce processus destructeur, elles conjuguent développement des inégalités sociales et accélération du dérèglement climatique.
Dans ce cadre, il ne peut y avoir de réponse unique, le règlement de l'urgence à la question sociale, sera le moteur de la construction de la transition écologique.
Aujourd'hui, il est parfaitement scandaleux et inacceptable de voir un président de la République affirmer qui ne changera pas de politique et qui nous propose uniquement de nous concerter pour définir le poids et la longueur des chaînes, en tentant de nous faire croire que c'est l'unique politique possible pour sauver la planète.
Le coup de l'unique politique possible on nous la sert depuis 1983, nous en connaissons le résultat la part des salaires dans le PIB à reculer de plus de 10% et la part des profits à augmenter d'autant. C'est ce choix qui a entraîné la déstabilisation du contrat social qui fonde notre République, c'est ce choix qui a entraîné la mise à mal de la protection sociale.
La crise de 2008 n'a fait qu'accentuer les régressions sociales, pour nous faire payer le sauvetage des banques. Des milliards et des milliards d'euros ont été engloutis et c'est les salariés et les retraités qui paient la facture.
La question du pouvoir d'achat et surtout de sa baisse est récurant, dans les débats médiatiques. Curieusement, il y a un grand absent dans les discussions c'est le Medef. En effet, les seules solutions qui apparaissent c'est d'améliorer le pouvoir d'achat par une redistribution de l'impôt, en clair, il nous est proposé d'améliorer le pouvoir d'achat par les impôts que nous payons, et dans cette perspective les plus cyniques proposent dans le même temps de réduire la dépenses publiques et les services publiques. Bref, on se fout de nous.
Depuis, des années et des années, les salaires minimums des conventions collectives sont grignotés par l'inflation, depuis des années et des années le SMIC ne progress plus.Depuis des années et des années de plus en plus de salariés sont payés au SMIC. Depuis des années et des années la valeur du point dans la fonction public stagne. Ainsi, chacun comprend pourquoi, le Medef et les financiers du CAC 40 sont silencieux, ils veulent par tout les moyens éviter que la question de l'augmentation des salaires soit au cœur du débat.
Depuis, trop longtemps maintenant les actionnaires des entreprises sont assistés par l'Etat, ils se gavent de milliards et de milliards d'euros d'argent public soit disant afin que leur richesse ruisselle en emplois, en investissements, en salaires. Mais ils n'investissent pas, ne créent pas d'emplois, n'augmentent pas les salaires ils spéculent. Cerise sur le cadeau, afin, qu'ils accroissent leurs richesses, Macron leur assure l'augmentation de leur pouvoir d'achat en supprimant l'ISF, la suppression de l'ISF c'est nous qui la payons avec l'augmentation de le CSG et la taxe sur le carbone qui n'alimente pas les politiques permettant la transition climatique.
Alors, il y a urgence de porter l'action pour l'augmentation du pouvoir d'achat au cœur des entreprise, la richesse c'est le travail des salariés qui la crée, il y a donc urgence que la richesse produite soit effectivement partager.
Samedi 1°décembre 2018, la CGT organise une manifestation pour réduire les inégalités sociales et assurer une politique de transition climatique, elle propose l'augmentation du SMIC et fait une séries de propositions devant permettre le développant des transports collectifs, pour réduire l'empreinte climatique et la production de CO².
Si, nous voulons obtenir une réelle réduction des inégalité sociales qui se conjugue avec la mise en œuvre d'une véritable politique de transition écologique, nous devons porter la lutte au cœur du systéme c'est à dire au cœur des entreprises, dont nous voyons bien au travers de l'arrestation de Carlos Ghosn qu'elles sont au cœur du système de prédation des richesses produites qui alimentent et développent les inégalités sociales, économiques et écologiques.
Pour des raisons de plus en plus claires nous percevons que les politiciens néo-libéraux souhaitent utiliser le mouvement en cours, pour casser encore un peu plus l'outil syndical. Certes, il n'est pas parfait mais il reste le seul, qui au jour le jour défend, dans l'entreprise, les salariés.
Voilà, cher(e)s ami(e)s lecteurs, les raisons pour lesquelles je serai aux cotés des salariés qui participeront à la manifestation organisée par la CGT le premier décembre 2018 et vous appellent à vous y rendre nombreux.